Virus Zika : début d’épidémie en Guyane et Martinique

Le ministère de la Santé a confirmé le 15 janvier des cas autochtones d’infections à virus Zika en Guyane et en Martinique. Une soixantaine de cas sont avérés, dont un ayant développé une complication neurologique grave: un syndrome de Guillain-Barré.

Une soixantaine de cas d'infections à virus Zika ont été confirmées en Martinique et en Guyane.

L’épidémie d’infections à virus Zika prend de plus en plus d’ampleur sur les continents américains. Le ministère des Affaire sociales, de la Santé et des Droits des femmes a confirmé vendredi 15 janvier que les départements français d’Amérique n’étaient pas épargnés : des cas d’infections à ce virus ont été diagnostiqués en Martinique, en Guyane et à Saint-Martin.Une soixantaine de cas avérés, un cas de complication graveEn Martinique, ce sont 47 cas confirmés “autochtones“ d’infections à virus Zika qui ont été signalés, ce qui signifie que les patients ont été infectés localement et ne revenaient pas de voyage dans une zone endémique. De plus, 610 cas seraient “cliniquement évocateurs“ de la maladie mais restent pour l’heure à confirmer. Un cas de complication grave a également été rapporté : un patient a développé un syndrome de

Guillain-Barré (maladie inflammatoire auto-immune du système nerveux périphérique) et est actuellement hospitalisé en réanimation.En Guyane, 15 cas autochtones d’’infections à virus Zika ont été confirmés, et 1 à Saint-Martin. Si aucun cas n’est avéré en Guadeloupe et à Saint-Barthélémy, le ministère signale toutefois qu’“une dizaine de cas suspects sont en cours d’investigation“.Un plan pour protéger les personnes les plus vulnérablesLes Agences régionales de santé de Guyane, Martinique et Guadeloupe ont mis en place un plan d’action pour répondre à la situation épidémique et pour assurer “la prise en charge des cas graves ou des personnes les plus vulnérables telles que les femmes enceintes“.En effet, le virus Zika serait responsable de milliers de malformations fœtales, notamment au Brésil. Le pays a recensé une

très forte augmentation des cas de

microcéphalies (inflammation du cerveau du fœtus qui apparaît dans les premiers mois de la grossesse et empêche la boîte crânienne de se développer normalement), chez les nourrissons nés dans les régions endémiques.L’épidémie est possible en France métropolitaineLe virus ne se transmet pas directement d’homme à homme, mais pas l’intermédiaire d’un moustique de type Aedes qui va piquer une personne infectée et ensuite en contaminer une autre. Ces moustiques sont également présents sur les territoire français métropolitain, ce qui signique que

des contaminations ne sont pas exclues dans l’Hexagone.Les symptômes de ce virus sont variables : éruptions cutanées, fièvre, maux de tête… Comme le rappelle la Direction générale de la Santé, “la gravité n’est pas immédiate mais plutôt liée à la survenue de complications neurologiques (…) incitant à une vigilance spécifique en cas d’épidémie“. Pour tout savoir sur le virus Zika (sa transmission, ses symptômes, comment s’en prémunir…),

consultez notre article ici.Violaine BadieSource : Communiqué de presse de la Direction générale de la Santé, 15 janvier 2016Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey