Les interruptions volontaires de grossesse restent relativement stables en France, avec 218100 IVG en 2015, selon le rapport annuel de la Drees. Les IVG médicamenteuses prennent peu à peu une part plus importante, tout comme celles pratiquées hors d’une structure hospitalière.
218 100 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées en France en 2015.
Des chiffres stables depuis 2002Le nombre d’
interruptions volontaires de grossesse est “relativement stable” en France, selon un récent rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), avec 218 000 actes recensés en 2015 (dont 203 500 en métropole). Un nombre qui se situe chaque année autour de 220 000 depuis 2002, avec quelques fluctuations annuelles, de l’ordre de quelques milliers. La légère tendance à la hausse observée en 2013 a été suivie d’une stabilisation en 2014 et d’une légère baisse en 2015.Des écarts sont à noter selon les régions, mais aussi selon les mois de l’année. Ainsi, les IVG sont plus fréquentes dans les régions du sud (Corse, Provence-Alpes-Côtes d’Azur), en Île-de-France et dans les DOM. Le taux de recours en France en 2015 est de 14,4 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en métropole et de 26,5 dans les DOM. Le nombre d’IVG est également plus important en début d’année et plus faible pendant l’été. La tranche d’âge 20-14 ans davantage concernéeAprès une forte hausse des IVG parmi les moins de 20 ans entre 1990 et 2010, la tendance au sein de cette tranche d’âge est légèrement à la baisse. C’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG sont les plus fréquentes (27 femmes pour 1 000 dans toute la France). L’indice conjoncturel d’IVG, qui correspond au nombre moyen d’IVG que connaîtrait une femme au cours de sa vie, était de 0,54 en 2015, soit un chiffre stable depuis 2016. Il ne signifie pas pour autant qu’une Française sur deux aura recours à une IVG au cours de sa vie. Certaines femmes seront concernées par une IVG plusieurs fois au cours de leur vie féconde et d’autres aucune.Des évolutions des pratiquesLa pratique en elle-même des IVG connaît de légères variations. En 2015, 18 % des IVG ont été réalisées en dehors d’établissements hospitaliers en métropole et 1,5 % dans les DOM, des chiffres globalement en baisse. Ces IVG hospitalières sont en revanche davantage pratiquées dans des hôpitaux publics (83 % en métropole et 85 % dans les DOM). Le taux n’était que de 65 % dans les années 70. Cette progression s’explique par l’augmentation du nombre d’établissements publics qui déclarent une activité IVG : ils sont aujourd’hui 551 en métropole et 19 dans les DOM.Les
IVG médicamenteuses sont en progression, et, par voie de conséquence, les
IVG chirurgicales sont en baisse. Au global en France, en tenant en compte les avortements pratiqués en établissements hospitaliers ou en ville, la part des IVG médicamenteuses est de 57 %.Pas de défaut de la couverture contraceptiveContrairement à une idée reçue encore trop persistante, les IVG pratiquées en France ne s’expliquent pas principalement par un défaut de couverture contraceptive. En 2013 par exemple, “seulement 3 % des femmes, ni enceintes ni stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfant, n’utilisent aucune méthode de contraception”, note le rapport de la Drees.Selon une autre enquête menée en 2007, 2 femmes sur 3 qui ont recours à une IVG utilisaient un
moyen de contraception qui n’a pas fonctionné (accident de
préservatif ou
oubli de pilule). Les Françaises connaissent aussi de mieux en mieux la
contraception d’urgence : depuis qu’elle est devenue accessible sans prescription médicale en 1999, son utilisation s’est fortement développée. Plus d’un million de
pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année en France depuis 2015, un chiffre en légère baisse depuis 2013.Click Here: cheap sydney roosters jersey
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