La pollution aux particules fines nuit aux foetus sur 2 générations

Les résultats d’un projet de recherche franco-hollandais coordonné par l’Inra montrent chez l’animal que l’exposition maternelle chronique aux gaz d’échappement de moteur diesel muni de filtre à particules pendant la gestation provoque des effets nocifs sur la croissance et le métabolisme des fœtus en première et deuxième génération.

En Europe, le parc automobile au diesel est très important, d’où la pollution aux particules fines importante dans les grandes villes européennes.

Les pics de

pollution aux particules fines  sont de plus en plus fréquents et intenses et des données épidémiologiques montrent que les femmes enceintes qui en sont exposées ont un risque majoré d’avoir des bébés de faible poids à la naissance. En outre, ces enfants développeront plus tard des altérations métaboliques comme des taux de

cholestérol  élevé ou un

diabète ou encore des

maladies cardiovasculaires .Les moteurs diesel, principaux coupablesCes pics de pollution aux particules fines et ultrafines et aux gaz nocifs comme le monoxyde de carbone et les oxydes d’azote sont dues aux gaz d’échappement des moteurs diesel du trafic routier des grandes agglomérations. En Europe, le parc automobile au diesel est très important, d’où la pollution aux particules fines importante dans les grandes villes européennes.Des effets délétères sur le foetus démontrés dans un modèle animalDans un article qui vient d’être publié dans la revue Particle and Fibre Toxicology, des chercheurs rapportent les résultats d’un projet de recherche coordonné par l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). Les chercheurs ont étudié les effets de la

pollution aux particules fines et ultrafines sur le développement du fœtus et du placenta en première et deuxième génération. Pour cela, ils ont exposé des lapines gestantes à des particules fines et ultrafines pendant 2 heures par jour, 5 jours par semaine, soit 20 jours sur les 31 jours de la durée de gestation. L’exposition a été réalisée par voie nasale. Les chercheurs ont également utilisé un groupe de lapines gestantes exposées à de l’air propre sous les mêmes modalités, comme groupe témoin.Dans le groupe de lapines exposées aux particules fines et extrafines, les chercheurs ont noté des signes de retard de croissance fœtale à la moitié de la gestation. A terme, les fœtus présentaient une diminution de la longueur de la tête et une réduction de leur tour de taille, ce qui est en accord aux observations faites chez l’homme. Par ailleurs, à l’

échographie, une diminution importante de l’apport sanguin au placenta était constatée, ce qui réduisait l’apport de nutriments aux fœtus.Les nanoparticules traversent le placentaLes chercheurs ont par ailleurs constaté, en utilisant la microscopie électronique, la présence de nanoparticules provenant des gaz d’échappement de moteur diesel dans le placenta et dans le sang des fœtus.Enfin, fait important, à l’âge adulte, les lapines nées de mères exposées ont été accouplées avec des mâles n’ayant pas été exposés à cette pollution. Bien qu’aucune anomalie de croissance chez les fœtus n’ait été constatée par les chercheurs, ils ont observé des anomalies dans les échanges de lipides entre mère et fœtus, montrant l’effet de l’exposition à la pollution à la deuxième génération.Le projet “Effets de la pollution atmosphérique sur la fonction Placentaire et le développement Post-natal” est financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et soutenue par la Commission européenne dans le cadre du projet ERC “Environmentally-induced Developmental Origins of Health and Disease“.Click Here: cheap nrl jerseys