Tous les matins sur France Inter, l’humoriste belge Charline Vanhoenacker s’amuse et ridiculise dans ses billets différentes personnalités et débats. Le 8 janvier 2019, elle avait ciblé les vedettes qui s’engagent pour le climat en signant des pétitions : “Dès que les stars signent une pétition, bam, ça décolle ! Souvent, ça concerne l’écologie.” Parmi les noms célèbres, se trouvaient ceux de Juliette Binoche et Isabelle Adjani. Cette dernière a réagi dans les colonnes de Madame Figaro aux plaisanteries de la journaliste radio.
“La chronique m’a fait sourire. Charline V. faisait un récapitulatif de toutes les pétitions qu’on signait (…) en se demandant quand on bossait. Ben, je vais vous répondre ma chère, il faut savoir qu’on bosse quand on signe ! On bosse, gratuitement en plus, pour la société, son bien-être, pour la démocratisation culturelle, même si l’embarras (presque coupable) est là, quand on réalise l’importance accordée à notre participation et que l’on se retrouve à figurer parmi des signataires prestigieux, comme ces scientifiques, sociologues et intellectuels que l’on estime brillants. Actrice, on se dit : ‘ai-je la légitimité pour prendre ainsi la parole et rendre plus visibles toutes ces luttes en attirant l’attention pour… qui sait, faire la différence ? (Rires)”, explique Isabelle Adjani.
Femme effectivement engagée sur de nombreuses causes, Isabelle Adjani donne de sa personne bien au-delà des pétitions et dans son travail directement. En effet, elle est aussi une artiste de renommée internationale qui choisit de participer ces dernières années aux longs métrages de jeunes et audacieux réalisateurs ; elle offre son talent mais également sa notoriété pour mettre toute la lumière sur leur travail. Elle a ainsi tourné dans Carole Matthieu (2016) pour Louis-Julien Petit (Les Invisibles, Discount), qui traite du sujet de la souffrance au travail, puis pour Romain Gavras dans Le monde est à toi, incarnant la maman irrésistible d’un petit dealer. Une performance pour laquelle elle est nommée pour un nouveau César. Par ailleurs, elle reprend au théâtre le rôle mythique de Gena Rowlands dans Opening Night, “vertigineuse mise en abyme du métier d’actrice” selon Madame Figaro.
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le magazine Madame Figaro du 1er février 2019
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