Chez la femme enceinte, les troubles du sommeil, notamment l’insomnie ou le syndrome d’apnée obstructive, constituent des facteurs de risque d’accouchement prématuré, indique une nouvelle étude américaine publiée dans la revue "Obstetrics & Gynecology".
Sommaire
- L’apnée du sommeil notamment en cause
Pour la première fois, une étude portant sur un panel élargi de 2.265 femmes explore l’impact des pathologies du sommeil sur le risque de prématurité, c’est-à-dire d’accouchement avant 37 semaines d’aménorrhée, soit huit mois et demi de grossesse. Selon des chercheurs américains qui ont mené cette étude, les femmes enceintes souffrant de
troubles du sommeil sont plus susceptibles d’accoucher avant
34 semaines, soit la fin du huitième mois de grossesse. L’apnée du sommeil notamment en cause
Parmi ces troubles augmentant le risque de naissance avant terme : le
syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Il se caractérise par de courtes pauses respiratoires, occasionnées par un rétrécissement des voies aériennes, qui perturbent le sommeil et sont responsables de fatigue et de somnolence, voire, à long terme, de problèmes cardiovasculaires et de diabète.
Globalement, la prévalence du risque de prématurité atteint 14,6 % chez les femmes chez qui l’on a diagnostiqué des troubles du sommeil pendant la grossesse, contre 10,9% chez les femmes qui dorment correctement, indiquent les auteurs de l’étude.
Pour approfondir cette découverte, les chercheurs constituent actuellement un nouveau panel de femmes enceintes afin d’étudier les effets d’une
thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’insomnie. En améliorant le sommeil pendant la grossesse, les chercheurs espèrent observer une baisse du taux de naissances prématurées.Dans le monde, un bébé sur dix naît prématuré. En France, la prématurité concernait 7,4 % des naissances en 2010, contre 5,9 % en 1995, selon l’association SOS Prema. AFP/Relanews
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