Le vécu des femmes après un traitement pour un cancer du col de l’utérus

Les résultats d’une enquête réalisée par Patientsworld avec l’équipe de Psycho-oncologie de Gustave Roussy et le soutien de Sanofi Pasteur MSD montrent que, chez les femmes ayant été traitées par un cancer du col de l’utérus, la maladie et les traitements peuvent impacter négativement leur qualité de vie. Parmi les séquelles physiques et psychiques qui perdurent souvent dans le temps, la peur est un sentiment très souvent présent.

Du diagnostic et bien après le traitement, les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus peuvent avoir une qualité de vie altérée.

Cette enquête qualitative et quantitative a été conduite chez 137 femmes ayant été traitées pour un

cancer du col de l’utérus. Elle a été réalisée par des interviews et le remplissage de questionnaires en ligne entre décembre 2014 et février 2015.

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La peur, souvent présenteLa peur est un sentiment souvent présent chez ces femmes et concerne des domaines très différents. Ainsi, 19 % des répondantes ont peur à l’annonce du diagnostic, dont 9 % ressentent une peur de la mort, 7 % vis-à-vis des traitements et 8 % une peur de la

stérilité. Mais cette peur est exprimée aussi pour l’équilibre familial (18 %) avec la crainte de la réaction des enfants à l’annonce de la maladie (15 %). Cette peur est parfois née d’une mauvaise communication.En effet, dans une interview, une femme déclare : “on m’a annoncé que j’allais avoir de la

radiothérapie alors que personne ne m’avait encore parlé de

cancer ! A la première consultation avec mon oncologue qui m’a donné mon planning pour la suite (

scanner, radiothérapie,

chimiothérapie…), j’étais sous le choc et je n’arrivais pas à enregistrer quoi que ce soit. Il ne répondait pas à mes questions, parlait de tumeur en évitant le mat cancer“.Cependant, 22 % des femmes déclarent ne pas avoir de difficulté particulière à l’annonce du diagnostic.Le vécu du traitementAprès le diagnostic, ces femmes sont confrontées à différents traitements. Un quart  des femmes qui ont eu une chirurgie plus ou moins invasive déplorent l’acte : “on m’a enlevé le col, les ovaires, la matrice, les trompes“. Quant aux autres traitements comme la radiothérapie, la chimiothérapie ou la

curiethérapie, ils affectent la vie au quotidien.Ainsi, pour 22 % des femmes, ces traitements ont un impact physique difficile à supporter tandis que 9 % déclarent des difficultés physiques importantes à cause de la

douleur, des nausées, des

diarrhées et des

vomissements.Des difficultés qui peuvent persister dans le tempsQu’il s’agisse de difficultés physiques ou psychologiques, les conséquences de la maladie et des traitements peuvent persister pendant des années. Bien que 40 % des femmes déclarent ne pas avoir de difficulté à distance du traitement, 20 % font état de séquelles liées à la maladie ou aux traitements. En tête de ces séquelles, un besoin fréquent d’uriner pour 66 % des femmes, suivi de symptômes gynécologiques (pertes, irritations, douleurs) pour 55 % des répondantes et des troubles intestinaux pour 49 %. Par ailleurs, 20 % des femmes vivent longtemps dans la crainte de la récidive. Une d’entre elles déclare : “j’ai toujours la peur de la récidive. C’est arrivé une fois, pourquoi pas deux ?“ Une autre témoigne : “je me dis toujours que ce n’est peut-être pas fini, surtout au moment des frottis. C’est l’angoisse du résultat dès que l’enveloppe arrive : j’ouvre ou je n’ouvre pas ?“.Sur ce point 17 % sont demandeuses de soutien psychologique, 7 % de soutien social ou dans la communication avec leur entourage, notamment avec les enfants.Une féminité en souffranceEnfin, de nombreuses femmes ressentent des troubles importants de leur féminité. Ainsi, 55 % des femmes interrogées se trouvent moins attirantes tandis que 61 % se disent insatisfaites de leur corps. L’activité sexuelle est aussi impactée de façon importante puisque 74 % des femmes craignent d’avoir mal pendant les rapports sexuels. Certaines expriment même une perte de leur féminité : “je ne me sens plus femme depuis que j’ai une sonde urinaire“.Pour l’équipe de psycho-oncologie de Gustave Roussy, “l’enquête confirme la persistance parfois possible à moyen et long terme de difficultés physiques mais aussi émotionnelles liées à la maladie et aux traitements“, y compris des troubles de l’activité sexuelle pour une majorité. Selon les experts, “cette enquête mériterait d’être développée à une plus large échelle afin de gagner en représentativité“.Dr Jesus CardenasSource : Communiqué de presse de Vivactis Public Relations pour Patientsworld, Sanofi Pasteur MSD et l’équipe de psycho-oncologie de Gustave Roussy.Click Here: camiseta seleccion argentina