Les dépenses de santé sont estimées à 185,2 milliards d’euros pour 2016, un montant "très proche" de l’objectif du gouvernement mais qui recouvre un dérapage des soins de ville, a constaté jeudi le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie.
Les dépenses de santé sont estimées à 185,2 milliards d'euros pour 2016.
Celles-ci augmentent en raison du vieillissement de la population, de l’accroissement des maladies chroniques ou encore du progrès technologique. Pour freiner cette tendance, le gouvernement fixe chaque année, dans son projet de budget de la sécurité sociale, un objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam). Celui de l’année 2016, fixé à 1,8% de croissance par rapport à 2015, devrait être respecté, mais il cache une “situation très contrastée”, note le comité dans un avis publié jeudi.Ainsi, les dépenses de soins de ville (par opposition à l’hôpital) “s’établiraient à 85,1 milliards d’euros, supérieures de 500 millions à l’objectif rectifié fixé pour 2016” dans le budget de la sécu pour 2017, et “de 743 millions par rapport” à ce que prévoyait le précédent budget.Les honoraires médicaux et dentaires en particulier, mais aussi les honoraires paramédicaux, les dépenses d’indemnités journalières ou encore de transports sanitaires ont été plus élevés qu’attendu.Du côté des établissements de santé, les dépenses ont atteint 77,6 milliards d’euros, un chiffre inférieur de 370 millions d’euros à l’objectif fixé, notamment grâce à l’annulation de crédits mis en réserve pour les hôpitaux, débloqués ou gelés en fonction des contraintes budgétaires.Le dernier budget de la sécu prévoit 190,7 milliards d’euros de dépenses pour 2017, en progression de 2,1% par rapport à 2016.Dès octobre, le comité avait estimé que cet objectif, même relevé, serait soumis à “de fortes tensions“, rappelle-t-il. Il avait également critiqué les méthodes comptables retenues dans son élaboration.Or, le dérapage des dépenses de soins de ville en 2016, notamment, se reporte “en grande partie sur 2017“, créant “un effet de base défavorable de 400″ millions d’euros, tandis que “des aléas négatifs” pèsent sur la réalisation du plan d’économies.Mais la revalorisation de certains soins dentaires prévue dans le dernier budget de la sécu n’interviendra finalement pas avant 2018, engendrant des “dépenses moins importantes que prévu“. Et “les crédits mis en réserve en début d’année 2017 (602 millions d’euros), plus élevés qu’en 2016 (558 millions) devraient permettre de faire face aux risques de dépassement”.Des risques que le comité évaluera à nouveau fin mai, prévient-il.En 2016, l’ondam a connu son “plus faible taux de progression depuis 1997“, se sont félicités dans un communiqué les ministres de l’Economie Michel Sapin et de la Santé Marisol Touraine, ainsi que le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert.Il a été systématiquement respecté depuis 2012 “grâce aux efforts de l’ensemble des acteurs” du système de santé, ont-ils souligné.En moyenne, il se sera “établi à 2,1% sur le quinquennat (2013 – 2017)“, notent-il, rappelant qu’il s’inscrit dans un “contexte d’amélioration significative” des comptes de la sécurité sociale.En 2017, “un effort de bonne gestion et une vigilance constante (…) donneront les moyens à la prochaine équipe gouvernementale de respecter l’objectif voté par le Parlement, en cohérence avec la poursuite de l’assainissement des comptes publics et le renforcement de notre modèle social“, ont-ils estimé.Click Here: cheap INTERNATIONAL jersey
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