A l’occasion de l’ouverture du Grenelle des violences ce mardi 3 septembre, le Premier ministre a dévoilé une dizaine de mesures qui seront mises en place “pour répondre à l’urgence” de protéger les femmes des violences conjugales.
Sommaire
- Création de 1000 places d’hébergement et de logement d’urgence supplémentaires
- Possibilité de porter plainte dans les hôpitaux à partir du 25 novembre
- Accélération du traitement des dossiers
En juillet dernier, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa avait annoncé la mise en place d’un
Grenelle des violences, qui a débuté le mardi 3 septembre et se déroulera jusqu’au 25 novembre 2019. Le but ? “Aboutir à des mesures encore plus efficaces et au plus près du terrain pour toujours mieux protéger les femmes et les hommes des victimes de violences sexuelles et sexistes.” Alors que l’initiative a été décriée par certains, craignant de simples effets d’annonce, le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé hier la liste des “mesures concrètes” qui seront mises en place pour “répondre à l’urgence”, à l’heure où 101 femmes sont mortes sous les
coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année.Création de 1000 places d’hébergement et de logement d’urgence supplémentairesParmi les mesures phares, le déblocage d’un budget de cinq millions d’euros, d’ici 2020, “pour créer 1000 nouvelles places d’hébergement et de logement d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales, notamment les mères de famille” ; 250 places seront réservées aux “centres d’hébergement d’urgence, pour assurer des mises en sécurité immédiates”, tandis qu’il y aura 750 places pour des “logements temporaires, pour des périodes comprises en six mois et un an”.Possibilité de porter plainte dans les hôpitaux à partir du 25 novembreA partir du 25 novembre 2019, les victimes pourront par ailleurs porter plainte dans les hôpitaux. “Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c’est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer”, a précisé Edouard Philippe. Il a également annoncé le lancement d’un audit dans 400 commissariats et gendarmeries, “afin d’examiner la façon dont les femmes de victimes conjugales sont accueillies, d’identifier les dysfonctionnements et de les corriger”.Accélération du traitement des dossiers En outre, lorsqu’une plainte sera déposée, “la justice pourra suspendre ou aménager l’exercice de l’autorité parentale du conjoint violent, a affirmé le Premier ministre. Elle sera suspendue de plein droit dès la phase d’enquête ou d’instruction en cas d’assassinat.” Pour accélérer les procédures, des “procureurs référents spécialisés” dans les violences conjugales seront également identifiés “dans les 172 tribunaux de France métropolitaine et d’outre-mer”, et des chambres d’urgence seront créées pour assurer un traitement des dossiers “en quinze jours, avec une meilleure articulation des différents acteurs judiciaires”. Enfin, le port de bracelet électronique anti-rapprochement devrait être imposé aux “personnes condamnées pour violence conjugale, mais aussi en cas d’ordonnance de protection”.
Voir cette publication sur Instagram Stop aux féminicides. Aujourd’hui 3 septembre 2019 – 3/9/19 Doctissimo s’engage et vous invite à partager le numéro qui peut sauver des vies. Victimes ou témoins, le 3919 vous écoute et vous oriente pour réagir face aux violences conjugales. #Réagir3919 Une publication partagée par Doctissimo (@doctissimo) le 3 Sept. 2019 à 1 :54 PDT
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